LA BIODIVERSITÉ URBAINE

Depuis quelques années des initiatives ont été prises pour installer des ruchers en ville. Les jardiniers des espaces verts et les citadins qui cultivent plantes et fleurs dans leurs jardins sont soucieux de l’environnement et offrent souvent aux abeilles de meilleures conditions en ville qu’aux champs où elles sont plus exposées aux pesticides …
La spécificité urbaine est de pouvoir offrir aux abeilles une diversité de plantes mellifères et un étalement de la floraison tout au long de l’année qui correspond particulièrement bien à leurs besoins. L’abandon de l’usage des phytosanitaires voulu par les collectivités est un atout supplémentaire. De plus, l’installation de ruchers urbains nous donne l’occasion de développer une approche pédagogique.

Les plantes mellifères

Les plantes mellifères ont la capacité de fournir nectar et/ou pollen en quantité aux abeilles et aux autres pollinisateurs. Les abeilles butinent les fleurs de ces plantes pour recueillir le nectar sucré et le pollen riche en protéines pour l’alimentation de la colonie.
Les abeilles peuvent également récolter sur certaines plantes du miellat, une substance sucrée rejetée par des insectes suceurs comme le puceron.
Par ailleurs, les abeilles prélèvent sur les bourgeons de certains arbres ou l’écorce de conifères des substances résineuses qui, mélangées à de la cire et à leur salive, donneront la propolis.

Les fleurs

Les plus courantes en milieu urbain sont des fleurs annuelles ou vivaces comme le tournesol, la lavatère ou l’aster, mais on connait tous également le thym, la lavande, le colza… Chacune a des caractéristiques particulières dans ses formes ou dans sa période de floraison mais aussi dans son apport en nectar et pollen. Il importe donc de favoriser une bonne diversité de fleurs pour satisfaire les besoins des multiples pollinisateurs.

Abeille et tournesol
Abeille et tournesol
Image Pixabay

Les arbres

Le noisetier, le prunier, le cerisier et autre merisier, ou encore l’érable, le pommier sont des arbres mellifères mais on connait mieux l’acacia, le châtaignier ou le tilleul pour le miel qui leur est associé.
Le peuplier est particulièrement riche en miellat, pollen et substances résineuses.
L’épicéa, le sapin, le mélèze ou le pin offrent également miellat et substances résineuses.
Les jardiniers et aménageurs de parcs et jardins disposent d’un large choix parmi ces arbres pour nourrir les abeilles tout au long de l’année.

Tilleul
Tilleul
Image Pixabay

La pollinisation et Les pollinisateurs

La pollinisation est essentielle pour maintenir la diversité biologique et pour assurer la production alimentaire.
La pollinisation est une merveilleuse adaptation évolutive qui a émergé à la fin de l’ère secondaire. Cette alliance étroite entre les plantes à fleurs et les insectes est considérée comme la plus belle symbiose de l’histoire de la vie.
Les plantes à fleurs déploient des « arguments publicitaires » pour attirer les insectes : corolles magnifiques, nectar succulent, odeurs attractives voire mimétisme quand la fleur se met à ressembler à un insecte…
Le pollinisateur, en allant chercher nectar et pollen, véhicule les éléments mâles vers les éléments femelles pour assurer la pollinisation permettant ainsi à la plante de se reproduire en produisant des fruits ou des graines.

Ophrys Abeille
Ophrys Abeille ©LPCC

Les principaux pollinisateurs sont des insectes. Le plus connu reste l’abeille domestique mais, en réalité, à chaque fleur correspond un ou des insectes privilégiés dont l’adaptation morphologique lui (leur) permet de butiner. Le sujet est simple à illustrer par la fable de La Fontaine « Le renard et la cigogne » : au museau du renard le bol et au long bec de la cigogne la profonde corolle.

Abeille-pollen
Abeille et pollen
Image Pixabay

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